PARIS



NOVEMBRE 2008
(par Sam)


Ca a commencé comme ça :



Nous tournons ces maquettes du projet dans un studio de la Femis,
avec les moyens du bord/
C’est à la fois un essai du dispositif,
et le premier surgissement de dessins sur la vitre.
Incontestablement,
ça marche.

Le protocole est d’une extrème simplicité :
On explique à l’enfant qu’il doit se dessiner, il prend le temps qu’il veut, nous coupons les caméras lorsqu’il ferme le bouchon de son feutre.
Une caméra filme en plan américain, l’autre en gros plan, dans le même axe.
Des tissus noirs masquent les reflets, les caméras et les regards des filmeurs.
Du coup l’enfant est seul, concentré.

Pas de mièvrerie : on sent la tension des petits,
c’est un travail sérieux,
pour une fois on les prend au sérieux,
pour une fois, c’est eux qui vont nous apprendre quelque chose,
quelque chose qu’on a oublié,
des artistes se saignent pour retrouver le geste qu’ils ont spontanément,
leur créativité sans recul..

Pour nous cette vitre est un sésame
Elle nous emmènera à l’autre bout du monde.
Nous partirons à deux,
avec 200 kg de matériel,
rencontrer des petits bonshommes,
et ceux qui les protègent du monde.


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(PAR Gilles)

Je reprends l’idée du cinéaste Henri Georges Clouzot qui avait demandé à Pablo Picasso de dessiner en transparence, sur une vitre, pour son film « LE MYSTÈRE PICASSO », réalisé en 1956.

Les enfants choisis sont tous des amis de ma fille  (Anatole, Tom, Ibrahim, Malo, Marie et Syrine) et tous se sont rencontrés dans l ’école maternelle de sCloys, dans le 18ième arrondissement de Paris.

 
Ce que j’avais espéré se vérifie. C’est absolument magique de découvrir les enfants qui se dessinent sur une vitre et oublient les deux caméras qui les filment  pourtant de face.

On a l’impression d’être de l’autre côté d’une glace sans teint en rentrant à l’intérieur du processus de création chez un enfant.

L’idée que ce soit eux et eux seuls qui me signalent quand ils ont terminé leurs autoportraits en rebouchant leur stylo est capitale.  Souvent j’aurais eu tendance à les arrêter alors qu’ils n’avaient pas terminé.

Je me souviens de Malo qui s’est dessiné poilu parce qu’il avait laissé tomber son bouchon et ne l’a pas retrouvé tout de suite...

Je me souviens de Syrine qui a mis une barrette à son bonhomme alors que j’avais précisément oublié de la lui mettre le matin.



REMERCIEMENTS

Juliette ROBERT , Charlotte DEBRAY, Anaïs REMONDON et Vincent FOURNOUT,  Samuel LAHU, Catherine SCHWARTZ, Jean baptiste POUILLOUX, Sébastien GOEDFAERT, Pierre William GLENN , Jean Jacques BOUHON,  Anne LE GONICEC, Emmanuel JEGO,  Louis SCLAVIS, Sarane et Ibrahim DIABATE, Fabienne et Marie CATRIN, Fabiola, Témy et Tom, CHAURAN, LA FEMIS, l’ecole maternelle des CLOYS et Marie ETCHEGOYEN.

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